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Exercer une activité indépendante implique de structurer sa gestion bancaire. Entre obligations légales, attentes fonctionnelles et évolutions numériques, les freelances doivent composer avec des réalités contrastées. L’usage d’un compte 100 % digital s’impose de plus en plus comme une solution souple et adaptée, à condition d’en comprendre les limites, les avantages et les enjeux réglementaires. Comment gérer son activité professionnelle avec un compte 100 % digital ?
Freelance : est-ce obligatoire d’avoir un compte bancaire professionnel ?
Avant de faire un choix, il est utile de connaître les règles en vigueur et les usages du secteur. Pour accéder à toutes les infos sur les banques susceptibles de vous accompagner dans ce cadre, encore faut-il distinguer les obligations selon le statut juridique de l’activité.
Activité indépendante en entreprise individuelle ou micro-entreprise
En micro-entreprise ou en entreprise individuelle, l’ouverture d’un compte professionnel n’est pas imposée à la création. Ces statuts ne nécessitent aucun dépôt de capital social, ce qui les dispense d’un compte pro au sens strict.
Néanmoins, la loi impose l’ouverture d’un compte exclusivement réservé à l’activité si le chiffre d’affaires excède 10 000 euros pendant deux années consécutives. Il peut s’agir d’un compte personnel, tant qu’il est distinct du compte utilisé à titre privé.
En pratique, de nombreuses banques restreignent l’usage professionnel des comptes courants classiques. Même avec un volume d’activité modeste, il devient difficile d’éviter un compte adapté, qu’il soit labellisé professionnel ou simplement dédié à l’activité.
Création d’une société unipersonnelle : SASU ou EURL
Lorsqu’un freelance choisit de créer une société, l’ouverture d’un compte bancaire au nom de la personne morale est impérative. Ce compte permet d’y déposer le capital social, quelle que soit sa valeur, et d’obtenir le certificat de dépôt de fonds.
Ce document est exigé pour immatriculer l’entreprise auprès du greffe. La banque en ligne émet ce certificat dès réception des fonds. Même si la loi n’impose pas de conserver ce compte après la création, le fermer rapidement nuirait à la gestion opérationnelle de la société.
Un compte dédié conseillé dans tous les cas
Indépendamment des obligations juridiques, il est recommandé de séparer clairement les finances personnelles et professionnelles. Cela permet une gestion plus lisible, une comptabilité simplifiée et une meilleure anticipation des charges.
Les comptes professionnels en ligne proposent des services conçus pour faciliter l’activité : génération de factures, catégorisation automatique des dépenses, export comptable, alertes en temps réel. Ces fonctionnalités s’avèrent précieuses dès que l’activité s’intensifie.
Quand ouvrir un compte bancaire dédié à son activité ?
Pour une société (EURL, SASU), le compte doit être ouvert en amont de l’immatriculation : c’est une étape indispensable du processus de création.
En micro-entreprise, il est possible d’attendre deux années consécutives de dépassement du seuil de 10 000 euros de chiffre d’affaires. Mais sur le terrain, retarder cette démarche complique souvent la gestion courante.
Dès l’émission de la première facture ou la réception d’un premier virement, ouvrir un compte distinct permet de poser des bases claires. L’anticipation évite les confusions et limite les erreurs administratives ultérieures.
Quels services bancaires choisir selon son activité ?
Les besoins bancaires varient selon la nature de l’activité, le profil de clientèle, le volume des opérations ou encore les flux internationaux.
Avant de choisir une solution, il est utile de s’interroger sur ses usages :
- Nombre de virements mensuels nécessaires
- Mode de règlement préféré par les clients (virements, chèques, paiements en ligne)
- Compatibilité avec un logiciel de gestion comptable ou de facturation
- Accès à des solutions de paiement mobile ou à un terminal
- Offres de financement ou de microcrédit adaptées aux indépendants
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